Grand Débat National Numérique, Synthèse

 

                                                     Grand Débat National Numérique Synthèse

 

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Ambiance collaborative dans le grand amphithéâtre Thevenin de Télécoms Paris Tech mercredi 6/3/19 dernier : malgré la pluie, les vacances scolaires, le match de foot et l’heure tardive, 70 % des 240 inscrits étaient présents. Merci à eux pour leur présence, leurs contributions et les retours enrichissants qu’ils nous font parvenir depuis.

Voilà ce que nous pouvons en retenir.

 

                                 But recherché

Ce Grand Débat avait pour but de permettre au public de découvrir les réflexions en cours dans les think tanks du numérique et de les confronter à leurs ressentis.

Ce débat a été traité de façon transverse les 4 thèmes imposés par le Grand Débat National :

  • La transition écologique : pour un numérique « vert » qui évite les calculs, les échanges et les stockages pléthoriques.
  • La fiscalité et les dépenses publiques : pour un état efficace, une fiscalité lisible par tous (notamment via les monnaies intelligentes), des investissements en infrastructures télécoms délocalisés mais, néanmoins, synchronisés avec une stratégie numérique européenne.
  • La démocratie et la citoyenneté : pour une gouvernance qui va du bas vers le haut (organique et fractale) via les outils sociaux numériques et une éducation aux civilités ad hoc,
  • L’organisation de l’État et des services publics : pour un état plateforme qui ne résulte pas d’une simple informatisation de l’existant, mais d’un modèle avéré efficace, de type Estonien. Le temps ainsi libéré doit être réorienté vers les résolutions de conflits, l’innovation, le partage de savoirs, au profit des plus fragiles… etc.

 

Au fil des exposés et des échanges, d’autres priorités se sont imposées, en particulier la souveraineté numérique.

                                   Déroulé de la soirée

Faute de temps, seuls 5 think tanks ont pu présenter leurs travaux et à interagir avec la salle selon le déroulé suivant :

                                                 Pour chaque think tank :

  • Un speaker fait le point sur les réflexions en cours dans la problématique choisie,
  • Un modérateur distribue la parole dans la salle (2 séries de 3 interventions de 2 minutes),
  • Un rapporteur reformule les idées et fait voter la plus émergente.

 

                                     Les sujets respectivement abordés :

  • La souveraineté (Forum Atena),
  • La disponibilité des réseaux (Irest),
  • La mobilité (Innocherche),
  • Les modes collaboratifs (La Fabrique du Futur),
  • L’efficacité de l’Etat (French Road).

 

                               Pendant la délibération des rapporteurs

Une dernière séquence (sans débat ni vote, mais avec des questions de la salle) a été consacrée à la monnaie et aux échanges de création de valeur (Le Forum des Jetons).

 

                                              Délibération finale

Les 3 idées les plus saillantes de la soirée, sur proposition des rapporteurs et des modérateurs ont été mises au vote (détail : voir le rapport de Valérie Bougault à la fin) :

  1. Numérique, grande cause nationale et européenne,
  2. Refonte de la gouvernance du Numérique,
  3. Nouvel internet européen, inclusif et de confiance.

 

Selon le vote final, la proposition 3 qui arrivée en tête. Elle est perçue comme un projet mobilisateur, aux promesses de succès porteuses de fierté Européenne.

                   A retenir de ce Grand Débat National

La salle a exprimé ses peurs : être dépassée par la technologie, par la désocialisation et par la perte de souveraineté (technologique, fiscale, culturelle, juridique, sociale, informationnelle, démocratique…).

Elle perçoit le numérique actuel comme éloigné de ses références culturelles et juridiques et manipulé par des « gangsters numériques[1] » aux objectifs opaques. Sa logique financière est ressentie comme dangereuse pour notre économie et notre démocratie. Elle met à mal notre souveraineté.

                                  Les points mis en relief :

  • Le numérique actuel s’est bâti en un quart de siècle, ce qui représente une durée infime à l’échelle de l’évolution de l’Homme. Il présente de nombreux défauts qui le rendent inquiétant et peu pérenne. Il faut donc le considérer comme la version zéro du numérique. Un autre numérique est possible. Différents blocs géopolitiques y travaillent. Ce doit être le cas de l’Europe.
  • La France et l’Europe ont subi une invasion technologique du 20ème siècle. Elle ne doit pas se sentir disqualifiée pour autant, bien au contraire. Elle peut en tirer des enseignements pour développer un numérique plus mature, plus durable et proche de notre culture et de nos valeurs.
  • Cependant, pour faire face à la situation actuelle, nous devons adapter celui qui nous est imposé. Cela débouche sur les priorités suivantes :
    • Éduquer les utilisateurs, dont la jeunesse, combattre l’illusion de savoir que procure le Net, réprimer l’incivilité, retourner la honte vers les harceleurs et les diffuseurs de données malveillantes… etc.
    • Forcer les professionnels à prendre en compte les handicaps pour obtenir un numérique accessible au plus grand nombre.
    • À propos des réseaux : donner aux territoires l’initiative tout en favorisant la mutualisation des innovations. La préparation de l’arrivée de la G5 doit être saisie pour faire évoluer les modes de décision et de financement. Ce point est essentiel pour développer notre modernité en termes de santé, d’éducation, d’inclusion sociale, d’agriculture, d’industrie, de mobilité… etc.
    • Sur le plan des serveurs, des terminaux et des applications : technologies évoluent. Elles permettent de redéfinir un numérique plus respectueux des Hommes et de l’environnement. L’Europe a la possibilité de construire un internet conçu autour de ses valeurs et de son patrimoine culturel et technologique (elle n’est ni l’Amérique, ni la Chine, ni la Russie).
    • L’État doit être exemplaire et il a les moyens de le faire en adaptant les solutions disponibles, d’ailleurs en partie financées par l’Europe, comme le préconise French-Road. Cela nécessite de faire évoluer les affectations des fonctionnaires afin qu’ils soient plus présents auprès des citoyens, étant libérés pour une large part des tâches administrative. En agissant ainsi, l’État rend la population plus sereine et plus efficace tout en étant plus respectueuse de son environnement.
  • Il faut profiter de cette période jubilatoire en termes d’ouverture d’esprit pour mettre sur la table des sujets tabous tels que les données (bien public / bien intime) et les instruments d’échange (monnaies et toutes les autres formes de tickets qui commencent à fleurir…). En dehors des travaux menés dans les think tanks, La France et l’Europe sont peu présentes sur ces questions et dans les expérimentations en cours. Elles doivent donc mieux les écouter et leur donner les moyens de travailler et d’être visibles.

 

Les think tanks sont des espaces de sérendipité où il est possible de faire se rencontrer les cultures et des personnalités éclectiques. Ils sont des lieux propices aux travaux hors cadre. C’est la raison pour laquelle sont des acteurs de création d’idées indispensable dans la période de mutation sociétale que nous vivons.

Merci aux participants qui ont interagi avec eux. Merci aux organisateurs du Grand Débat National qui va prendre en compte leurs recommandations.

Introduction des débats

Geneviève Bouché, coordinatrice de l’évènement

                  Pourquoi un Grand débat National dédié au                                                           numérique ?

Ce n’est pas le numérique qui change nos vies, c’est parce que nous évoluons que nous nous dotons d’outils qui nous permettent de vivre autrement.

Le numérique est destiné à nous libérer des tâches dangereuses, dégradantes, fastidieuses ou hypercomplexes. Grâce à lui et à d’autres progrès réalisés dans la chimie, l’organisation, la finance, ou encore la démocratie, les générations montantes affichent leur volonté de s’éloigner de la formule « métro – boulot – dodo ». Elles veulent simplement s’accomplir et faire société.

Elles veulent dépasser le consumérisme et développer de l’estime de soi… Le numérique rend cela possible, mais, à y regarder de près, il impose une reconfiguration de nos institutions. En effet, celles-ci ont été conçues pour les époques antérieures, centrées essentiellement sur la satisfaction des besoins primaires (se nourrir, se loger, se soigner…).

C’est dans ce cadre que l’Homme développe le numérique.

Mais, l’Homme est ainsi fait qu’il a tendance à exploiter les innovations majeures à des fins de conquête. Dans sa version actuelle, le numérique constitue un instrument massif d’influence, soit une arme d’un genre complètement nouveau.

Ce point est intéressant : il acte le fait que les Hommes considèrent que le monde n’est plus à conquérir, il est à séduire ou à canaliser. Cette arme permet de prendre le contrôle de la foule pour la mettre au service de chimères qui, en définitive entravent l’évolution de l’homme.

La vie, c’est le hasard et la sélection. Tout ce qui normalise entrave la vie. La vie c’est la diversité et la reconnaissance de cette diversité est source de créativité.

Alors, un autre numérique doit être possible. L’Europe est le berceau de la démocratie, des droits de l’homme et du pacte social. Sur le plan technologique elle est le berceau du per to per, de l’Opens Source, des univers 3D, des chryptomonnaies, des réseaux maillés… Dans les années 70, la France et le Japon se concurrençaient dans une saine émulation. La Silicon Valley a repris ces travaux et en a fait une industrie puissante en 20 ans. La Chine a répliqué en 10 ans.

Pour un futurologue, une décennie n’a pas de valeur : elle ne représente rien dans l’histoire de l’Homme. Ce qui compte, c’est la volonté et l’énergie, c’est l’envie d’aller de l’avant. La véritable « après-guerre » (mondiale) commence maintenant, comme le confirme l’actualité géopolitique qui est prise en main par des générations qui n’ont pas connu la dernière guerre mondiale ainsi que leurs parents.

La jeunesse européenne actuelle ne se sent pas concernée par les effets de cette dernière guerre mondiale. Elle manifeste sa volonté de dessiner un autre monde conforme à ses fondamentaux culturels et ses désirs d’évolution.

Le savoir-faire, en matière de numérique, est toujours présent sur notre territoire. À nous de créer le cadre pour que notre jeunesse saisisse sa chance.

C’est le rôle des think tanks.

                  Pourquoi des think tanks dédiés au numérique ?

Pour organiser ce Grand Débat National, nous avons contacté 12 think tanks. Nous en avons retenu 5, faute de temps.

 

La notion de think tank a été introduite en France au début des années 2000. Les think tanks constituent les lieux ouverts où il est possible de réfléchir en dehors de la pensée dominante.

Leur émergence coïncide avec la spécialisation des partis politiques dans la fonction de gestion des candidats et la conduite de campagnes électorales de plus en plus coûteuses et professionnelles. De ce fait, les think tanks se sont développés en accueillant les citoyens désireux de faire avancer des problématiques qui leur sont proches.

Ils fonctionnent en dehors des institutions. En effet, les institutions ont pour vocation d’assurer la stabilité autour de la forme de prospérité admise par la communauté. Lorsqu’un besoin de s’adapter apparaît, les institutions s’appuient des chercheurs, des élus, des églises… Réputés « qualifiés ». Elles peuvent ainsi évoluer, mais pas se métamorphoser.

Cependant, à certains moments, il faut accélérer et accepter de penser et de faire autrement : ce ne sont pas les fabricants de bougies qui ont inventé les ampoules électriques…

Or, comme nous venons de l’évoquer, la forme de prospérité qui intéresse les générations montantes est très différente de celle de nos aînés. C’est typiquement dans ce type de période charnière que les think tanks permettent de créer la sérendipité dont nous avons besoin.

La sérendipité, c’est le fait de trouver ce que l’on ne cherchait pas. Les innovations qu’elles peuvent potentiellement produire résultent pour une large part de rencontres improbables, multidisciplinaires et multiculturelles.

Les membres des think tanks sont des bénévoles qui ont choisi de donner du temps, de la créativité, de l’écoute et du savoir pour contribuer à changer le monde. Comme toutes les composantes naissantes dans les organisations, ils sont encore peu reconnus et disposent de très peu de moyens. Compte tenu de l’importance croissante de leur raison d’être, il devient nécessaire de leur donner plus de moyens et de visibilité.

Disposer d’une salle est déjà une gageure ! Merci à Télécoms Paris Tech qui a accepté de nous accueillir ce soir.

Aujourd’hui, les think tanks dédiés à différents aspects du numérique viennent à vous pour débattre. Je vous souhaite une soirée aussi riche que possible.

Forum Atena

A la convergence du numérique, des entreprises et de l’enseignement supérieur

 

Un autre numérique est possible !

Un numérique ouvert aux innovations, respectueux des valeurs de l’Europe, sans surveillances exagérées, incontrôlées et illégales, qu’elles soient des États, des plateformes, ou des mafias.

Chaque citoyen doit pouvoir trouver sa place et pouvoir s’exprimer sereinement dans cet espace, sans risque exagéré d’injure, fausse nouvelle, d’espionnage. Le monde numérique doit prôner le développement du bien commun, le respect des contributions de chacun, nos valeurs.

 

Les Gafam disruptent la souveraineté des États en ne respectant pas les règles de la concurrence, en contestant la souveraineté des tribunaux et les règles juridiques.

Nous devons imposer dans l’espace France / Europe des réponses simples, inspirées de la vraie vie, pas des règles spécifiques au monde du numérique, qui fausse la concurrence entre les acteurs.

Exemple : une adresse IP doit être considérée comme une adresse géographique afin que ceux qui veulent tricher soient poursuivis, comme dans la vraie vie.

La vie, aujourd’hui, c’est aussi la vie numérique, les règles doivent être les mêmes

 

Aujourd’hui, il est urgent d’ouvrir le monde des plateformes dominantes, afin de conserver nos libertés et un espace d’innovation, qui sont les valeurs de l’Internet : un monde décentralisé et ouvert.

Comme nous l’avons fait au niveau de la protection des données personnelles nous devons imposer l’interopérabilité des plateformes dominantes.

Nous devons pouvoir changer de fournisseurs en emportant nos données d’usage, et nous devons stopper la progression des monopoles de fait de ces grandes entreprises du numérique, en interdisant les fusions de plateformes quand l’un des protagonistes est dominant dans son secteur.

Demain ? Un autre Numérique

Les États légifèrent… Mais aujourd’hui, de fait, ce sont les Gafam qui décident des règles et qui les appliquent. Ce n’est pas aux GAFAM de faire les lois, c’est aux législateurs !

Ce n’est pas aux GAFAM de fixer les modalités d’application, c’est à la justice.

L’État / Europe doivent reconquérir notre souveraineté en fixant des règles simples, et en les faisant respecter, sans tout surveiller.

L’État / Europe doivent être moteur et incitateur pour entrainer les citoyens, les professionnels, les associations, les administrations, à s’emparer de notre souveraineté.

Nous devons, pas à pas, reconstruire l’autonomie technologique de l’Europe, en développant des stratégies de reconquête au niveau les composants (particulièrement des micro-processeurs), des Operating System (en nous appuyant sur l’Open Source et Linux), les outils, moteurs de recherche, espace de stockage, outils internet fondamentaux tels que les moteurs de recherche (en nous appuyant par exemple sur Qwant), les serveurs de courrier électroniques, les réseaux sociaux, les plateformes de blog… Ne l’oublions pas, l’Europe est le berceau des logiciels libres ! Avec des structures telles que Framasoft, nous sommes riches de bibliothèques qui peinent à prendre leur juste dimension en raison du manque de moyens pour se faire reconnaître par le plus grand nombre.

L’Europe est également le berceau des technologies réseaux, il nous faut construire un nouvel Internet, plus simple, plus adapté aux usages multiples, plus sécurisé, en nous appuyant sur les travaux de RINA de Louis Pouzin qui se développent à l’international.

Cette nouvelle architecture d’échange doit nous permettre de construire un nouvel internet plus sûr, plus résilient. La France et l’Europe doivent s’engager pour développer RINA, amplifier le soutien aux initiatives qui émergent.

Construire un nouvel internet européen pour tous, qui soit respectueux de nos valeurs, de nos cultures et de nos lois. Nous appelons à la construction d’un Internet de confiance, durable, inclusif.

Notes du rapporteur général

Valérie Bougault, rapporteur modérateur de l’évènement

 

               Idées retenues à la fin de chaque                                                intervention

Forum Atena :

J’ai noté les 2 idées retenues après chaque salve d’interventions, mais nous n’avons pas départagé les deux idées ensuite :

  • Internet européen façon Estonie
  • Education numérique des enfants

Irest :

Voici l’idée retenue à l’issue de la 1ère salve d’interventions :

  • Réduire la fracture numérique en incluant du social, notamment l’accessibilité pour les handicapés et les innovations pour favoriser le travail des handicapés.

 

Voici les 3 idées citées pendant la 2ème salve d’interventions :

  • Valoriser les initiatives des acteurs locaux en matière de construction de réseaux Haut Débit
  • Relancer le plan France Haut Débit
  • Consolider la 4G et préparer la 5G

En gras celle retenue par le public à l’issue du vote récapitulatif.

 

Le public s’est ensuite prononcé pour choisir la proposition suivante :

=> Valoriser les initiatives locales en matière de réseaux Haut Débit

InnoCherche :

Voici les 3 idées citées pendant la 1ère salve d’interventions et en gras celle retenue par le public à l’issue :

  • Eduquer les gens à respecter les voitures en partage car, en France, nous avons le record de vandalisme des habitacles !
  • Améliorer l’accès aux données d’usages pour les collectivités car, avec l’offre pléthorique, ces dernières ne peuvent plus suivre = > régie de données.
  • Favoriser l’inter-modalité des transports, notamment au niveau du dernier kilomètre

Voici les 5 idées citées pendant la 2ème salve d’interventions et en gras celle retenue par le public à l’issue :

  • Problématique de l’aérien et du spatial à développer, par rapport à la saturation des data.
  • Attention au développement durable et l’environnement nourricier qui est le nôtre
  • Infrastructures pour le transport des marchandises
  • Développement des réseaux pour permettre aux voitures autonomes de bien fonctionner
  • Accessibilité des transports aux personnes en difficulté

 

Le public s’est ensuite prononcé pour choisir la proposition suivante :

=> Favoriser l’inter-modalité des transports

La Fabrique du Futur :

Voici les 5 idées citées pendant les deux salves d’interventions et en gras celles retenues par le public à l’issue :

  • Mettre fin à l’anonymat sur internet reformulé en Gérer intelligemment les problématiques d’anonymat sur internet.
  • Plus d’autonomie grâce au numérique pour les individus
  • Le numérique doit devenir une grande cause nationale et l’État doit investir en R & D dans le numérique. L’État doit s’emparer de la problématique de la gouvernance du numérique et créer une structure pour réinventer la démocratie.
    • Car le numérique a « détruit » la démocratie avec les Gilets Jaunes, la musique avec le MP3 et les plateformes de distribution, les taxis avec Uber, etc.
  • Un écosystème qui protège la co-création
  • Sécurisation à améliorer

 

Les deux idées ayant obtenu le même nombre de voix lors du vote en fin de session, elles ont toutes deux été conservées pour la délibération finale.

French Road :

Voici les 5 idées citées pendant les deux salves d’interventions et en gras celle retenue par le public à l’issue :

  • Système d’aide à la décision pour les politiques au niveau européen
  • Cadre légal pour favoriser le développement de ce que propose French Road
  • Comment simplifier les process administratifs, quitte à diminuer le nombre de fonctionnaires dans les administrations ?
    • Comment lever les freins à la diminution du nombre de fonctionnaires ? Comment faciliter le passage du public au privé ?
  • Développement d’une identité numérique pour plus de simplicité (via une carte multi-services par exemple)
  • Droit universel physique à l’accès au numérique, qui s’apparente au code du numérique déjà en place ailleurs.

                               Délibération finale

 

J’ai d’abord récité l’ensemble des idées retenues par le public pendant le débat, i.e. les propositions en gras ci-dessus.

 

Puis les think tanks se sont exprimés librement sur les idées qui ont retenu leur attention :

  • Confiance : identité unique probante à forte valeur = > Digital sociétal
  • Laisser une place au local, en citant l’exemple du développement incroyable du téléphone mobile en Afrique.
  • Atmosphère digitale : remplacement de la redevance TV en redevance numérique
  • Inclusion : ne pas créer de fracture numérique = >
    • Simple, ouvert = > Droit universel à l’accès au numérique (services d’accès, services d’identification) = > Code numérique.
    • Que le numérique devienne une priorité de l’Etat

 

Nous n’avons pas eu besoin de voter et avons donc formulé conjointement les 2 propositions suivantes, à soumettre au vote final du public :

  1. Construire un nouvel internet européen, inclusif, de confiance et respectueux de nos valeurs, incluant les notions de Digital sociétal et de Code numérique.
  2. Que le numérique devienne une priorité nationale et européenne, en étant la grande cause nationale, et refonder la gouvernance du numérique.

                                VOTE FINAL

 

Le public a finalement retenu la 1ère proposition :

=> Construire un nouvel internet européen, inclusif, de confiance et respectueux de nos valeurs, incluant les notions de Digital sociétal et de Code numérique.

Programme & intervenants

18:30     accueil, déroulé de la soirée

Valérie Bougault, ancienne élève de Télécom Paristech, candidate 2017 EM aux législatives de 2017,

18:34     introduction du débat : basculement sociétal et rôle des think tanks

Geneviève Bouché, futurologue cybernéticienne spécialisée dans le numérique.

Le numérique de demain

18:44     Forum AtenaUn autre numérique est possible

Speaker : Philippe Recoupé, président du Forum Atena,

Modérateur : Christophe Dubois Damien, président de l’atelier Intelligence économique de Forum Atena,

Rapporteur : Bernard Biedermann, vice-président de l’atelier Etat Plateforme de Forum Atena.

19:18     IrestLe numérique : un espoir pour les territoires ruraux et ultramarins

Speaker : Richard Toper spécialiste des architectures réseaux,

Modérateur : Anne Laulan, enseignante,

Rapporteur : Jean Pierre Bienaimé, président de l’Irest (remplacé par Laure Pamart, secrétaire générale de l’Irest). 

Exemples de basculement sociétal et les solutions adaptées

19:52     InnochercheLa mobilité

Speaker : Bertrand Petit, président fondateur d’Innocherche,

Modérateur : Louis Dugas, co-producteur du TEDx Issy les Moulineaux,

Rapporteur : Frédéric Lavaut consultant numérique.

20:26     La Fabrique du FuturCo-innovation, gouvernance et confiance

Speaker : Eric Seulliet, président fondateur de la Fabrique du Futur,

Modérateur : Sabri Solani, membre du ca de la Fabrique du Futur, Responsable de projet (ValYooTrust),

Rapporteur : Claire Deflou-Caron, membre de la Fabrique du Futur, Présidente de Govership.

21:00     French RoadCitoyenneté efficace

Speaker : Emmanuel Pesenti, président fondateur de French Road,

Modérateur : Jean Charles BOSSARD, élu à la mairie Paris 06, entrepreneur du numérique pour collectivités,

Rapporteur : Franck LIBERT, entrepreneur dans le logiciel RH.

21:34     Forum des Jetons – Une autre idée des instruments d’échanges de valeurs

Speaker : Caroline Alazard, serial entrepreneur dans l’environnement et le numérique.

synthèse

22:08     vote final – Valérie Bourgault

22:20     conclusion – Geneviève Bouché 

Coordination : Geneviève Bouché – thinktankdunumerique@gmail.com

  • [1] Terme employé par la commission sur le numérique, la culture, les médias et le sport de la Chambre des communes du Royaume-Uni (DCMS)

 

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